jeudi 19 septembre 2013

Recuerdos de una brigadista francesa de la Juventud Comunista (2).

"Os digo que a mi regreso, van a oír hablar de Nicaragua”.   El tono de Magda Hoibian no deja ninguna duda. Donde quiera que vaya, ahora se llevara el país con ella. Magda es parte de una brigada de ciento veinte jóvenes comunistas franceses que construyen tres escuelas financiadas a través de recolectas, una de ellas llevara el nombre de “Louis Aragon” . Jacques Perreux, secretario general del Movimiento de la Juventud Comunista, quien asistió a la ceremonia del 5 º aniversario de la Revolución, visitó la brigada.

 Nacido en una familia protestante, se sintió sofocado en su escuela secundaria de Fontenay-sous-Bois. El encuentro con el círculo de la JC, en un debate sobre la formación profesional, le “abrió el horizonte”. Magda quería "experimentar cosas emocionantes". Durante una noche de solidaridad, se enteró de la historia de "un pequeño pedazo de tierra que antes era parecido a una una cámara de tortura y escapó al imperialismo resistiéndole desde cinco años." Magda recolecto tres mil francos a su alrededor y se integro a la brigada.

País pobre, país en guerra, la joven comunista sabía lo que le esperaba en Nicaragua. A su llegada, fue sin embargo "un choque al ver las casitas de tablas, la gente con los pies descalzos, los niños que trabajan." Choque frente a las imágenes concretas de la guerra, los jóvenes que van al frente, fotos diarias en el periódico de los caídos, todos los días el anuncio de un ataque de mercenarios de Washington.

Magda ha descubierto también una revolución. Ella trabaja en El Llano, a 50 km de Managua. Trescientos campesinos viven allí, en las casas de tablones construidas a lo largo de un camino de tierra. La nueva escuela será el único edificio de concreto con ventanas de vidrio. La vieja escuela, los jóvenes franceses la descubrieron a su llegada. "Llegamos al anochecer, la gente estaba esperando desde tres horas. Nos llevaron a la escuela, una baraca completamente oscura, sin ventanas, con sólo una pizarra y pupitres. El responsable sandinista, dijo: "Antes de la Revolución, no había ni siquiera eso. Vivíamos aquí como ratas en un agujero. " Magda dijo: "Fue una recepción muy solemne y muy conmovedora. Se alquiló un viejo tocadiscos que trabajó con el generador y bailamos. "

Gilles Perre, coordinador de la Brigada "Louis Aragon" en Nicaragua
por la Juventud Comunista. (1984)

Entonces la vida se organizó bajo la dirección de los jefes de obra nicaragüenses. Los jóvenes brigadistas trabajan duro todos los días. La escuela de El Llano tendrá dos clases de 6 sobre 8 metros. El grupo de Magda ha nivelado el terreno, comenzó las fundaciones y la estructura. Los que llegaran en agosto construirán las paredes, Luego otro grupo completará la construcción en septiembre. La construcción no es sólo el asunto de la brigada. Hombres, mujeres, niños, todos los habitantes vinieron a ayudar a excavar y empujar carretillas. El domingo, el sitio se convirtió en el centro de la vida de la comunidad.

Por la noche, los franceses se reúnen alrededor de las lámparas de petróleo. Poco a poco, las familias llegan y comienzan los cantos. En el pequeño pueblo, tres centenares de campesinos muy pobres, aislados de todo, ahora conocen “le chiffon rouge”, canción de Longwy en lucha, que se convirtió en el himno de la Juventud Comunista. Entonces, dice Magda, "todo el mundo se va donde su familia". Magda convive con la familia de una anciana analfabeta que le explica la revolución: "Ahora, cuando las mujeres trabajan, se les paga. Y entonces ya no estamos solos. Sentimos que tenemos un país y que tenemos amigos ya que están Ustedes aquí”. Ella también habla de sus temores por su hijo que se fue a combatir.

La última gran fiesta se llevó a cabo el 14 de julio. Los brigadistas han invitado a todo el mundo y querían cocinar "francés". Tuvieron que inventar. Piden perdón a las hermanas Tatin porque por falta de manzanas, hicieron la famosa torta con mangos y salio muy bueno. Esta noche, las familias han escuchado la historia de otra revolución, la de 1789, y preguntaron:"¿Y cómo hicieron para resistir la agresión imperialista?» Pronto, la joven francesa se irá. Se siente un poco triste. "Nunca la olvidaremos", ya le han dicho los nicaragüenses. Magda no verá la escuela completa. Pero un sueño ha nacido: ser estudiante en la Escuela Normal para ser profesor: "Un día, dice, voy a enseñar en esta escuela. "

Articulo de Maite Pinero, publicado en el periódico francés l’Humanité, 24 de julio de 1984.

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articulo original en frances mandado por Jacky
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L’école neuve d’El Llano
Sur un des chantiers de la brigade des jeunes communistes français
Envoyée spéciale: MAÏTÉ PINERO, Journal L’Humanité

Managua, 24 juillet : « Je te le dis, à mon retour, on ya en entendre parler du Nicaragua. » Le ton de Magda Hoibian ne laisse planer aucun doute. Où qu’elle aille, dorénavant, elle emmènera ce pays avec elle. Magda fait partie d’une brigade de cent vingt jeunes communistes français qui construisent là-bas trois écoles dont l’une portera le nom de Louis Aragon, qu’ils ont financées grâce à leurs collectes. Jacques Perreux, secrétaire général du Mouvement de la jeunesse communiste, qui a participé aux cérémonies du 5e anniversaire de la révolution, a rendu visite aux brigadistes.
Issue d’une famille protestante, elle étouffait dans son lycée de Fontenay-sous-Bois. La rencontre avec le cercle de la JC, au cours d’un bat sur la formation professionnelle, lui a « ouvert l’horizon ». Magda avait envie « de vivre des choses passionnantes ». Au cours une soirée de solidarité, elle a appris l’histoire d’« un tout petit bout de pays qui était avant comme une chambre de tortures et a échappé à l’impérialisme qu’il tient en respect depuis cinq ans ». Magda a recueilli trois mille francs autour d’elle et s’est inscrite comme brigadiste.
Pays pauvre, pays en guerre, la jeune communiste savait ce qu’était le Nicaragua. A l’arrivée, ce fut pourtant « le choc devant les baraques de planches, les gens pieds nus, les enfants qui travaillent ». Même choc levant les images concrètes de la guerre, jeunes qui partent au front, photos quotidiennes dans le journal je ceux récemment tombés et, chaque jour, l’annonce d’une attaque des mercenaires par Washington.
Magda a aussi, a surtout découvert la révolution. Elle travaille à El Llano, à 50 km de Managua. Trois cents paysans vivent là, dans des maisons de planches qui s’étalent de part et d’autre d’une route de terre. La nouvelle école sera le seul bâtiment en dur muni de vitres. L’ancienne, les jeunes Français l’ont découverte dès leur arrivée. « Nous sommes arrivés à la nuit tombée, les gens nous attendaient depuis trois heures. Ils nous ont emmenés dans l’école, une baraque toute sombre, sans fenêtres, avec juste un tableau et des pupitres. Le responsable sandiniste nous a dit: « Avant la révolution, il n’y avait même pas cela. On vivait ici comme des rats dans un trou. »
Magda ajoute: « C’était un accueil très solennel, très émouvant. Ils avaient loué un vieil électrophone qui fonctionnait avec le groupe électrogène et on a dansé. »
Puis la vie s’est organisée sous la direction des maîtres d’œuvre nicaraguayens. Les jeunes brigadistes travaillent d’arrache-pied tous les jours. L’école d’El Llano comprendra deux classes de 6 mètres sur 8. Le groupe de Magda a nivelé le terrain, effectué le traçage, commencé les fondations et l’armature. Ceux qui viendront en août construiront les murs, l’équipe de septembre achèvera le bâtiment.
La construction n’est pas seulement l’affaire de la brigade. Hommes, femmes, enfants, à tour de rôle, tous les habitants sont venus piocher et pousser les brouettes. Le dimanche, le chantier devient le centre de la vie de la communauté.
Le soir, les Français se réunissent autour des lampes à pétrole. Peu à peu, les familles arrivent et commencent les chants. Dans le petit village, trois cents paysans très pauvres, coupés de tout jusqu’ici, connaissent maintenant le « Chiffon rouge », chant de Longwy en lutte, devenu hymne de la jeunesse communiste.
Puis, dit Magda, « chacun rentre dans sa famille ». Celle de Magda est une vieille paysanne analphabète qui lui explique ainsi la révolution : « Maintenant, quand les femmes travaillent, elles sont payées. Et puis, on n’est plus seuls. On sent qu’on a un pays et qu’on a des amis puisque vous êtes ici. » Elle parle aussi de ses craintes pour le fils qui combat.
La dernière grande fête s’est déroulée le 14 juillet Les brigadistes ont invité tout le monde et voulu cuisiner « français ». Il leur a fallu inventer. Les sœurs Tatin leur pardonneront : faute de pommes, leur célèbre tarte s’est faite avec des mangues et c’était très bon.
Ce soir, les familles ont écouté l’histoire d’une autre révolution, celle de 1789, et elles ont demandé: « Et comment avez-vous fait pour résister à l’agression impérialiste ? »
Bientôt, la jeune Française va repartir. Elle est un peu triste. « Nous ne vous oublierons jamais », lui ont déjà dit les Nicaraguayens. Magda ne verra pas l’école achevée. Mais un rêve est né : étudiante à l’ Ecole normale, elle sera un jour institutrice : « Un jour, dit-elle, je viendrai enseigner dans cette école. »

1 commentaire:

  1. Que de souvenirs, en 1985, 1986, j'ai eu la chance de participer à une brigade de Solidarité, une expérience unique, à l'époque, j'étais Maire adjoint de Vaulx en Velin, à mon retour, j'ai créé un comité de Solidarité avec la Ville de Sebaco et proposé au Maire Jean Capievic de signer avec Sebaco un Pacte d'Amitié et de Solidarité, cette année j'ai cédé la place de Président à un p'tit jeune Lucas et l'association continue ses actions Solidaires, je n'ai pas pris ma retraite "Solidaire" car j'ai eu l'honneur l'an dernier d'être nommé par le Président Daniel Ortega Consul Honoraire du Nicaragua pour la métropole de Lyon "La Solidarité est la richesse du Monde", Hasta la Victoria siempre", Viva la revolucion popular Sandinista, Patria libre o morir !!!
    René Dufour

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