dimanche 12 janvier 2014

La Brigade ouvrière suisse, La Dalia. (1)

Una historia contada de la Brigada Obrera Suiza conformada por militantes en los años 1980. Uno de ellos, Yvan Leyvraz cayo bajo las balas de la Contra en el 1986. En el contexto duro de la guerra, los "suizos" siguieron trabajando en el norte de Matagalpa. Ahi van una lineas reunidas a partir de los recuerdos de Claude, que aun sigue en la inmensa estepa verde.

Entrevista realizada en agosto de 2011 en La Dalia.
Loren

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La Suisse, depuis l’étranger est perçue comme un état tranquille, une zone de villégiature pour nantis mais ce « paradis », pour fonctionner selon ses règles conservatrices a besoin d’une cheville ouvrière… C’est là que commence ce récit entamé à La Dalia en août 2011 avec Claude l’ancien brigadiste, Fabio le politique de la zone, la pluie des montagnes de Matagalpa, un savoureux café et une bouteille, inespérée en ces latitudes, de « gato negro »… Nous avons évoqué les souvenirs de Claude, membre de la Brigade Ouvrière Suisse dans les années 1980 qui est resté vivre dans les montagnes de Matagalpa.

Les luttes des jeunes en Suisse.


Durant les années 1980, en Suisse comme dans le reste de l’Europe, les jeunes subissent directement les effets de la crise économique. Face au chômage, le sentiment de rejet du capitalisme était fort dans la jeunesse.

-Claude : « On essayait de rechercher d’autres voies, d’autres alternatives. Certains mènent alors leur action dans les syndicats, les associations en essayant de politiser les débats, de déboucher sur un projet de restructuration de la société, d’être plus solidaire – avec les immigrés par exemple-, plus respectueux avec l’environnement – c’est le grande période des mobilisations anti-nucléaires…- on tente de déverrouiller cette société conservatrice. L’internationalisme et l’anti-impérialisme était au premier plan dans ce contexte de mobilisation. En quelque sorte, les frontières avaient sauté : on se retrouvait lors de concerts, dans les camps d’étude de la Jeunesse socialiste… »

C’est dans ce contexte d’effervescence politique que certains membres des organisations syndicales ou de partis partent au Nicaragua à partir de 1982-83. Il s’agissait alors de se rendre compte de la tournure des évènements dans la jeune révolution sandiniste, d’identifier les besoins et d’établir des contacts pour voir s’il était possible de développer des projets concrets.

-Claude : « Je vivais alors dans un collectif à Zurich, nous étions huit. Sur les huit, trois sont partis au Nicaragua. Personnellement, au début, je ne voulais pas y aller. En 1976, j’étais au Mexique et je me souviens du jour où le gouvernement mexicain a rompu ses relations diplomatiques avec Somoza. Je pensais qu’il y avait encore beaucoup de boulot ici, avant d’aller là-bas. On me proposa alors le cadre suivant : travailler avec des entreprises nicaraguayennes et de voir leurs besoins… »

Si le mouvement de solidarité avec le Nicaragua est mondial et particulièrement puissant en Europe et en Amérique, la Suisse a pour particularité de mettre en place une Brigade Ouvrière. Cette Brigade Ouvrière Suisse était constituée de professionnels : maçons, menuisiers, charpentiers, techniciens en eau potable… Par exemple Yvan Leyvraz qui fut assassiné par la Contra en 1986 était maçon. Les brigadistes venaient de toute la Suisse sans distinction entre francophone ou germanique. Le financement des projets venait principalement de l’œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO). Sur le modèle d’autres comités, des collectes étaient organisées, on sollicitait le soutien d’entreprises ou l’appui d’ONG comme Caritas.
El bus de La Dalia a Waslala. (Foto L. Sanchis 2011)
El bus de La Dalia a Waslala. (Foto L. Sanchis 2011)

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